Comment taire ?
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Nous avons évoqué dans un précédent message la forme. Voyons maintenant le fond.
Le compte rendu publié précédemment, même imparfait, nous permet de mettre l’accent sur les points suivants.
Quelle que soit la couleur, ou absence de couleur, politique des intervenants, les critiques sur les cinq mois de nouvelle municipalité sont presque unanimes sur l’absence d’écoute, le manque de réponses et de prises de rendez-vous.
Rien de bien nouveau, non plus, dans les interventions des uns et des autres sur les priorités attendues par tous. Pour résumer rapidement, les points qui viennent en tête sont l’insécurité, la propreté, le logement et la formation des jeunes. Tout ceci ayant été déjà largement entendu durant la campagne électorale.
On mesure ici l’impact de l’absence de monsieur Monino chargé, entre autres, de ces deux premiers points et l’absence de prise en compte de l’importance de ces sujets dans la distribution des délégations.
Quelques remarques :
Nous avons vu aussi qu’il est difficile, voire impossible, d’aborder certaines questions comme le sujet concernant M. Allouache. D’ailleurs le citoyen qui intervenait n’a même pas pu aller jusqu’au bout de sa phrase, l’animateur du débat étant intervenu instantanément pour s’offusquer de cette prise de parole citant nominativement ce monsieur. On peut donc être à l’écoute des citoyens mais ne pas vouloir entendre certaines choses. Il est d’ailleurs regrettable qu’à ce sujet, le maire n’ait pas voulu entendre ses propres élus de la majorité qui au conseil d’administration de l’OPH avaient très majoritairement voté contre la nomination de ce monsieur à la tête de l’office. (Voir le message concernant ce sujet).
Sur l'absence de rendez-vous et de réponses aux courriers et mails, il est regrettable que les élus ne se soient pas réparti la tâche et n'aient pas dès le premier jour, tenu des permanences, donné des rendez-vous et rédigé quelques courriers et mails. Après cinq mois de ce régime, nous n'en serions pas à ce chiffre important de 1200. On nous a parlé des vacances de printemps puis d'été. Mais il semble qu'il n'y ait pas beaucoupd'enseignants dans cette majorité.
Quelques (petites) erreurs relevées :
Sur la concertation avec les partenaires de l’école, l’adjointe à l’enseignement nous parle de six semaines seulement. Du cinq avril date de l’élection des adjoints) au 25 juin (date limite donnée par l’éducation nationale), il semble que cela fasse onze semaines et demie, soit presque le double.
Sur le nombre de logements cités par le maire, 4 257 sur deux ans. Il doit y avoir une erreur sur le calendrier donné. Ce serait plutôt sur cinq ans. Ce chiffre était celui de JJK dans son journal, qui n’en est pas à une inexactitude près.
Sur le cas de monsieur Allouache, un maire adjoint est revenu sur cette question en évoquant la présomption d’innocence et en affirmant que ce personnage n’avait jamais été condamné. C’est dommage qu’il semble ignorer la décision du tribunal administratif qui a ordonné le départ de monsieur Allouache du poste de directeur général des services de Bagnolet qu’il occupait indument sans les concours nécessaires. Tribunal saisi par la CGT du personnel municipal de cette ville. Ce qui est une information parfaitement publique et nominative.
En conclusion (provisoire) :
Nous avons bien vu que les interventions de certains élus furent très politiques. Pour résumer, deux orientations s’en dégagent. La première c’est de rejeter les difficultés sur l’équipe précédente, ce qui, nous l’avons vu n’était pas la priorité des citoyens intervenants dûment autorisés à le faire par l’animateur, mais qui ont préféré parler du présent et de leurs difficultés. La deuxième, surtout venant de M. Beaudet, étant d’interpeller ou de s’en remettre à l’état ou au gouvernement. Une façon de se défausser et de ne pas endosser la responsabilité, par anticipation, de ce qui ne sera pas fait, de ce qui ne changera pas.
Plus important à nos yeux, l’absence remarquée d’énergie, d’envie, de souffle porteur. Nous avons l’impression que les élus découvrent les difficultés, qu’ils n’ont pas de ligne précise et finalement après avoir repris « la ville qui leur avait été volée… »*, qu’ilsont atteint leur principal objectif.
Une prochaine réunion de ce type aura lieu le 5 décembre. Nous verrons à ce moment ce qui aura bougé.
*Cité dans Le Monde, durant la campagne électorale et émanant d’un dirigeant communiste.
(A suivre...)
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