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7 octobre 2014

Un maire bâtisseur ?

Si nous pouvons être indulgents pour les journalistes d’Aubervilliers qui sont d’une certaine façon « aux ordres » et n’ont certainement pas envie de perdre leur travail, cela nous semble impossible pour le journaliste du JDD, rédacteur de cet article.

On se demande comment le journaliste a pu, dans son édition de ce week-end  dernier, écrire de telles âneries.

Voilà la partie de l’article qui concerne  Pascal Beaudet  - en italique - avec nos commentaires:

 

Le titre : Ces maires qui ont choisi de bâtir

 

Première erreur dans le titre de l’article : Pascal Beaudet n’est pas un maire qui a choisi de bâtir. Bien au contraire, il affirmait le 5 septembre en réunion publique qu’il avait bloqué tous les permis de construire qui n’étaient pas encore signés et qu’il regrettait ne rien pouvoir faire pour ceux déjà en cours.

 

PORTRAITS - C’est un des motifs de la crise du logement : les élus rechignent à libérer du foncier pour construire. Ces deux élus font tout le contraire et ça marche

Pour le maire du Plessis Robinson, nous ne nous prononcerons pas mais pour Aubervilliers, le maire qui avait choisi de bâtir s’appelle Jacques Salvator et a été battu aux dernières élections municipales.

 

 …et Pascal Beaudet, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sont, eux, des maires bâtisseurs et ils ont été réélus aux dernières municipales…

Pascal Beaudet n’a pas été réélu puisqu’il n’avait pas été élu en 2003 » quand il a pris la suite de son beau-père Jack Ralite. Pascal Beaudet peut être considéré comme un maire bâtisseur quand il vote à Plaine Commune le Plan Local de l’Habitat, mais plus à Aubervilliers quand il bloque les permis de construire et s’en félicite publiquement.

 

Bienvenue dans la "banlieue de la banlieue". C’est ainsi que Pascal Beaudet, 57 ans, maire communiste réélu après six années dans l’opposition,

 

Voir la remarque précédente.

…décrit l’Aubervilliers qu’il a connu lorsqu’il était instituteur, il y a trente ans. "C’était un spectacle de ville ouvrière désindustrialisée : il y avait plein d’enfants mal logés, le parc immobilier était dégradé et le canal peu exploité", indique-t-il. Le jeune instituteur s’investit dans la vie associative. Surtout, il rencontre Sophie, la fille du maire de la ville, Jack Ralite, et décroche un mandat municipal en 1995. Il devient maire à son tour en 2003.

 

Intéressant l’emploi de ce mot : «  Surtout ». Est-ce à dire que la rencontre de Sophie a quelque chose à voir avec le fait de décrocher un mandat municipal puis  de prendre la succession de son beau-père ? Cela ne s’appelle-t-il pas du népotisme ?

 

Bâtir s’est tout de suite "imposé comme une évidence et une nécessité", dit-il

 

C’était l’occasion de déplorer que durant vingt ans de 1980 à 1999, aucun logement en accession à la propriété n’avait été construit. Les classes moyennes désireuses d’accéder à la propriété tenues d’aller voir ailleurs.

 Avec la constitution, dans les années 2000, de La Plaine Commune et la création du Stade de France à Saint-Denis, Aubervilliers doit rattraper son retard. Aujourd’hui encore, 44% de logements sociaux et une population immigrée en hébergement d’urgence forment le noyau dur de sa population. "Nous avons pris notre part en termes de SRU et d’accueil et ne recevons aucune aide en équipements publics", déplore l’édile.

 

Pas tout à fait juste, les écoles construites dans les périmètres ANRU ont bénéficié d’une subvention de l’état et le groupe scolaire intercommunal a reçu une subvention non négligeable de l’état et de la région.

 

Rénover le parc immobilier et gérer un flux continu d’arrivants sont les principaux défis de cette ville de Seine-Saint-Denis.

C’est aussi le défi de la communauté d’agglomération qui a voté  un Plan local de l’Habitat fixant le nombre de logements à construire chaque année pour chacune de ces communes.

 

Avec 76.000 habitants, Aubervilliers est aussi une des agglomérations les plus peuplées et les plus jeunes du nord de la capitale. La densité s’y mesure à l’œil nu. "Nous avons encore des espaces de respiration qui transparaissent dans le foncier car, au départ, cette plaine était une zone maraîchère", tempère un conseiller. Les chantiers avancent malgré une dette – 180 millions d’euros –

 

D’après Aubermensuel du mois d’octobre la dette s’élève à 169 millions d’€ et non 180 millions.

 

…qui pèse sur les investissements en équipements publics et leur entretien. Grâce aux bailleurs sociaux et notamment Icade (Caisse des dépôts), la ville a bouclé la rénovation du quartier du Landy et de la Villette, avec 31.000 nouveaux logements à la clé.

 

Tout d’abord, la rénovation de ces deux quartiers n’est pas encore finie et on peut s’interroger sur ce chiffre fantaisiste de 31 000 logements !

 

 Dans trois ans, le métro arrivera au pied de la mairie. "Un accélérateur de développement", souligne Pascal Beaudet. Et si le prix du foncier commence à augmenter, la ville parvient encore à offrir des logements neufs entre 3.500 et 4.000 euros le m² de l’autre côté du périphérique.

 

Le même déplorait, toujours en réunion publique, ces prix pratiqués, les trouvant trop élevés et accusant les promoteurs de s’en mettre plein les poches !

 

"Nous avons beaucoup de projets urbains, 36 hectares de terrains aménageables et un poumon vert avec le fort d’Aubervilliers.

Le «  et » est de trop. C’est 36 hectares dont le fort d’Aubervilliers. Mais rien sur les projets immobiliers. Y aura-t-il des logements ? Si oui, combien ? Si non, que fera l’état de ces terrains qui lui appartiennent mais qu’il ne donnera à la ville qu’en échange de la promesse de construction de logements ?

Le campus Condorcet va faire de la ville le premier pôle européen d’enseignement des sciences humaines, Veolia et le ministère de la Justice vont s’installer ici", détaille le maire. En espérant que l’État régulateur fera sa part du travail en équipements.

 

En ce qui concerne le campus, Véolia et le ministère de la justice, cela ne coûtera pas un centime à la ville mais bien au contraire apportera des recettes en taxe foncière pour Véolia. La grande bibliothèque du campus sera financée aussi par la Région.

Pour le ministère de la justice, ce ne sera pas à Aubervilliers mais dans le 19ème.Le maire devrait connaître sa ville !!!

C’est avant tout une compétence communale de construire les équipements publics dédiés à la population. Même si, ça et là, l’état participe selon le type d’équipement et le territoire : zone ANRU, équipement culturel, équipement pour l’enfance, etc...

 

 

 

En résumé, beaucoup de contrevérités, d’approximations, de non-dits dans cet article. Certaines erreurs dues au manque de professionnalisme du journaliste et d’autres aux réponses incomplètes, imprécises ou non fondées de Pascal Beaudet.

Le titre de l’article serait plutôt : un maire à géométrie variable.

 

 

 

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Commentaires
E
J'ai moi même twitté à cette journaliste ce que je pensais de son article : Partielle, Partial et bourré de contre vérités<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai aussi suggéré à Jacques Salvator d'éxercer son droit à correction auprès du JDD... à suivre
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