Comment comprendre ?
Plusieurs villes de ce département dont Aubervilliers ont vu s’appliquer un accord départemental. Celui-ci stipulait qu’il s’agissait de sauver le département. Donc pour éviter un basculement à droite et l’arrivée d’un ou plusieurs conseillers Front National.
Cela pouvait se comprendre aisément. C’est ce qui se passe actuellement dans l’ensemble de la France, où l’on essaye de se rassembler, que ce soit à droite ou à gauche, pour obtenir une majorité dans les futurs conseils départementaux.
Là où cela devient moins clair, c’est lorsqu’on se sert de cet argument pour demander à des candidats de gauche de se désister alors qu’il n’existe aucun danger de droite ou d’extrême droite. Comme pour :
Aubervilliers : arrivés en tête le PCF, en deuxième position : le PS/EELV
Montreuil 2 : arrivés en tête : le PCF, en deuxième position : EELV
Pantin/ Pré Saint Gervais : arrivés en tête : le PS/PRG, en deuxième position le PCF
Bagnolet/ Les Lilas/ Romainville : arrivés en tête : le PS, en deuxième position le PCF
Saint-Denis 1 : arrivés en tête le PS, en deuxième position : le Front de Gauche
Saint Denis 2/ Stains : arrivés en tête : le PCF, en deuxième position le PS
Dans ces cinq villes, l’élection d’in ticket de gauche était d’ores et déjà assurée.
Alors nous dit-on, il s’agit d’ : « éviter toute confusion, de permettre la construction d’une dynamique de rassemblement dans l’ensemble du département. » pour reprendre les termes exacts de la déclaration commune.
Comment peut-on créer une dynamique en incitant les électeurs à rester chez eux puisqu’il n’y a qu’un seul ticket présent ? Pourquoi se déplacer quand l'élection est gagnée d'avance?
Comment peut-on empêcher les confusions alors qu’on demande aux électeurs de voter pour des candidats qu’ils n’avaient pas choisis au départ à minima et quelquefois contre lesquels ils avaient mené campagne ? Pense-t-on que les électeurs confondent droite et gauche ?
Comment oublier le temps d’un vote, ce qui différencie ces trois partis de gauche et les critiques que s’échangent leurs dirigeants ?
Il est logique de le faire si on est d’accord pour garder le département à gauche : ce raisonnement tient tout à fait dans toutes les cantons dans lesquels l’apport des voix de gauche est essentiel pour élire des conseillers départementaux de gauche face à la droite comme à Livry-Gargan/Clichy-sous-Bois et toutes les villes dans lesquelles il y a un duel gauche /droite ou gauche/ l’extrême droite comme à Tremblay (qui nous l’espérons ne s’écrira pas « Tremblez ! » dimanche soir).
En revanche, il n’a aucun sens dans les cinq villes précitées dont la nôtre dans lesquelles l’élection de candidats de gauche était assurée en laissant le choix aux électeurs de se déterminer lequel des deux tickets lui semblait le mieux.
Nous sommes alors en droit de nous demander s’il n’y aurait pas d’autres explications mais lesquelles ? Cela pourrait-il être un choix de personnes ? Un accord politique pour garder certaines villes ? Etc. ?
Si vous avez des idées, vos commentaires sont les bienvenus.
Ce sera donc…
(A suivre...)