Suite du conseil : les subventions aux associations

La délibération 50 porte sur le budget du Centre Municipal de Santé (C.M.S). Ce centre qui a vocation à favoriser l’accès aux soins pour toute la population et en particulier pour celle la plus démunie, présente un déficit important chaque année qui doit être comblé par la municipalité. Pour 2015, ce sera 1,64 Million d’€ pour le fonctionnement et 50 594 € pour l’investissement. Signalons toutefois que cette subvention baisse de 4,3 % par rapport à l’an dernier suivant en cela les baisses déjà actées les précédentes années. Ce dont Jacques Salvator ne manqua pas de se féliciter.

Suivit la délibération sur les soins infirmiers à domicile. Votée à l’unanimité sans problème.

Ce ne fut pas le cas de la suivante qui concernait le budget de l’Embarcadère.

Abderahim Hafidi ouvrit le tir en assurant que la réflexion sur le devenir de Fraternité avait été réfléchi avant 2014 que l’orientation était plutôt d’en avoir une gestion mixte privée et publique pour diminuer les coûts en redéployant le lieu. Pour lui, l’embarcadère n’avait jamais eu la vocation de devenir une salle des fêtes. D’ailleurs, si cela avait été le cas, dit-il, il n’y aurait eu aucun financement de la DRAC et de l’Etat. Pour lui, le problème vient plutôt de l’absence d’un attaché culturel chargé de la programmation. Il faudrait aussi arrêter les trop nombreuses  invitations.

Evelyne Yonnet s’interrogea sur le devenir de cette salle et des investissements techniques qui avaient été réalisés ainsi que sur le coût qui sera demandé aux associations pour y intervenir.

Claire Vigeant s’opposa à ce budget qui n’avait aucun sens ne sachant pas ce qu’il allait advebnir du nouveau fonctionnement de l’embarcadère.

Nadia Lenoury se joignit aux remarques précédentes.

Jacques Salvator assura que c’était le plus mauvais moment pour fermer Fraternité alors que tout autour un nouveau quartier se construisait qui pouvait permettre d’avoir plus de rentrées financières en louant cette salle. De plus l’économie réalisée ne serait pas très importante puisque le personnel serait de toute façon gardé et payé.

Magali Cheret, élue à la culture, répondit que dans les archives figurait bien le choix d’une salle polyvalente et qu’un groupe de travail était en route pour travailler sur le nouveau projet sans préciser qui y participait. Pour les recettes, elles avaient été évaluées au niveau de l’an dernier. Ce qui est curieux vu le changement d’orientation d’utilisation de la salle.

Pour finir Pascal Beaudet déclara que la ville n’avait pas les  moyens d’avoir deux salles et ne pouvait donner de réponse sur le coût pour les associations de son utilisation. Sur le devenir du terrain, peut-être le projet d’une petite école ?

Après la délibération sur les réseaux de chaleur qui fut remarquée par Jean-Yves Vannier qui se félicita de la poursuite du projet, vint ensuite la délibération tant attendue sur les subventions  aux associations.

Jacques Salvator intervint le premier. Un travail important de comparaison entre les subventions de l’an dernier et celles de cette année avait visiblement été effectué. Il pointa du doigt les associations dont le budget avait diminué de façon significative et non de 6% comme il avait été annoncé : le comité de coopération Boully Aubervilliers , Auberquartiers, l’AIVS ( Agence Immobilière à Vocation Sociale), quelques associations sportives, la disparition totale de certaines associations : les chats des rues, les pigeons, les commerçants ainsi que la maison du commerce et la plus importante avec une subvention de 150 000 € l’an dernier : les Seniors d’Aubervilliers.

Damien Bidal s’étonna que monsieur Salvator possède des éléments de comparaison avec les subventions de l’an dernier et pas lui et donc n’avait pu se faire une idée du sujet.

Pascal Beaudet refusa qu’on étudie le document association par association mais  proposa à ceux qui se posaient des questions d’aller voir le responsable de la vie associative Carlos Semedo. Même si l’on considère qu’il pouvait être expert sur telle ou telle question, ce n’était surement pas son rôle de répondre de décisions purement politiques. C’est avoir une curieuse idée du travail d’un conseil municipal. Il est vrai que depuis le début de cette mandature, nous constatons que loin de considérer cet espace de démocratie comme un lieu où l’on peut échanger,  s’écouter et s’entendre, le maire a tendance à vouloir aller très vite, à restreindre le temps consacré aux débats et n’exprime qu’une envie, celle de se coucher plus tôt.

Il répondit tout de même sur les associations qui ne figuraient pas dans cette liste en particulier les seniors en disant qu’ils avaient certainement une réserve en trésorerie équivalente à leur subvention (soit quand même 150 000 € pour les Seniors !) , que c’était certainement pour cette raison qu’ils ne figuraient pas dans cette liste. Ils seront ravis de l’apprendre… Mais sur  il fut contredit plus tard par Anthony Daguet qui certifia qu’ils toucheraient les six premiers mois de l’année en cours et que pour la suite, on verrait le devenir de cette association, une réflexion étant en cours. Ce n’est donc pas sans raison que nous avions entendu parler d’une éventuelle municipalisation. Sur les associations concernant les chats et les pigeons. Anthony Daguet annonça que ces activités seront municipalisées et feront l’objet d’un marché public. A surveiller de près car les économies ne seront pas forcément au rendez-vous. Il se confirme que le choix d’Anthony Daguet comme remplaçant de Pascal Beaudet pour les départementales était le bon. Au mois lui, il connait les dossiers.

Pour les commerçants et la maison du commerce, le maire ignorait complètement quelles pouvaient en être les raisons et l’élu au commerce étant absent, nous n’eûmes aucune explication supplémentaire. En revanche il s’engagea à rectifier si cela était nécessaire.

Omar Aït-Bouali intervint, comme il l’avait déjà fait, sur la subvention du club d’escrime en forte progression. Il s’agit de prendre en charge  le salaire de notre championne, mais aussi conseillère municipale. N’y a-t-il pas conflit d’intérêt ?

Evelyne Yonnet pointa le fait que deux associations sportives ainsi que Aubervacances Loisirs bénéficiaient de subvention pour des activités périscolaires alors que celles-ci avaient été abandonnées.

Meriem Derkaoui lui répondit qu’il s’agissait d’interventions dans les écoles et dans les centres de loisirs. Il ne s’agit donc pas de périscolaire mais d’activités scolaires sur temps scolaire ce qui est vraiment différent. D’ailleurs, ces activités existent depuis longtemps et n’ont jamais figuré sous une rubrique périscolaire sauf pour l’année scolaire 2013-2014.

Soizig Nedelec répondit sur la diminution du FIL (Fond d’Intervention Local) qui permettait de financer pour un maximum de 700€ des activités initiées par des associations de quartier. Il devrait donc y avoir de nouvelles enveloppes qui seraient données par quartier. Mais cela aussi existait déjà pour 15 000€ par quartier. Alors cette explication est pour le moins alambiquée.

Sur les associations concernant les chats et les pigeons. Anthony Daguet annonça que ces activités seront municipalisées et feront l’objet d’un marché public. A surveiller de près car les économies ne seront pas forcément au rendez-vous.

Fethi Chouder répondit pour la baisse de subvention du  comité de coopération Aubervilliers Boully Solidaires que suite au décès du maire de Boully , les activités avaient diminué et donc le budget en conséquence.

Salah Chibah, que certains pensaient déjà parti, répondit que les différentes baisses ou hausses de subventions pour certaines associations sportives s’expliquaient par le nombre fluctuant des adhérents et s’ajustaient donc sur ce nombre réactualisé.

Sur ce vote, les oppositions de droite et de gauche se sont abstenues.

Pour la suite du compte rendu du conseil, ce sera donc…

(A suivre...)