Du côté de l'opposition
La tribune des socialistes, écrite par Jacques Salvator, porte sur l’officialisation du début des travaux du Campus Condorcet. Celle-ci, dont tout le monde se réjouit, cacherait les mauvaises nouvelles. Les lecteurs de ce blog ne seront pas surpris. La liste est longue des projets abandonnés, des renoncements et l’immobilisme semble avoir gagné toute l’équipe municipale. Chacun pourra se faire une opinion. Mais il est vrai que de l’abandon de la maison pour personnes âgées dépendantes des quatre saisons, à la fin programmée de Fraternité, au refus de continuer le projet ludothèque rue Casanova, au changement de destination de l’embarcadère destiné à devenir une simple salle des fêtes municipales jusqu’au rejet d’un simple revers de manche du projet de l’éco quartier du fort d’Aubervilliers, cela commence à faire une liste un peu longue.
Pour le groupe PRG et Europe Ecologie les Verts, on ne sait, de Hakim Rachedi ou d’Abderahim Hafidi, qui prend la plume ? Le style, légèrement grandiloquent nous amène à penser qu’il s’agit certainement de ce dernier.
Une tribune très politique. Passant du score des élections départementales donnant la gauche réunie gagnante et sauvant ainsi son président, de l’inventaire nécessaire de la politique gouvernementale, d’un rappel des valeurs de la gauche face à la droite qui a une fâcheuse tendance à s’extrême-droitiser et enfin du danger de perdre les prochaines élections pour finir par le souhait de voir la politique gouvernementale s’orienter vers plus de justice sociale sans que cela soit dit formellement. Un genre de rapprochement en direction des frondeurs ?
Plus pragmatique et ancrée dans le réel, la tribune de Presylia Alves du groupe Engagés pour Aubervilliers.
Cette jeune élue fait également un constat consternant de la situation de la ville ; des élus atteints de mutisme à moins que le fort taux d’abstention ne les arrange, une ville à l’arrêt avec des difficultés dans le personnel communal, dans les associations, un recul au niveau de la culture, en rapprochant l’abstention aux élections comme le signe d’un désabusement des électeurs qui ne croiraient plus à la politique.
Le remède proposé tient en un mot d’ailleurs mis en exergue : Ensemble. Tenir compte de tous les électeurs et non uniquement de ceux qui vous ont soutenu. Cela restera-t-il un vœu pieu ?
Monsieur Damien Bidal signe la tribune de l’opposition de droite avec des erreurs de débutant. Par exemple il cite certaines associations comme Indans’cité qui n’auraient pas eu leur subvention. C’est faux. Quant aux seniors, c’est vrai mais l’explication n’est pas « l’oubli » de M. Daguet. Puisqu’il parle de sérieux, il faudrait aussi qu’il en fasse autant et vérifie ses sources. M. Bidal a raison de souligner la dépense occasionnée par cette location de longue durée (1 400 000€) qui ne rapportera rien à la ville mais se trompe, et de beaucoup, sur le coût de construction d’une école. Le coût d’un groupe scolaire fait au moins dix fois cette somme.
M. Bidal manie bien la langue de bois et ne recule pas devant les contradictions. D’après lui, il faudrait
davantage investir sans pour autant embaucher le personnel nécessaire mais en diminuant la dette. Là où il se trompe aussi, c’est dans la politique de l’actuelle majorité municipale qui, on le voit chaque jour, a fait le choix de l’orthodoxie budgétaire en supprimant nombre de dépenses importantes, en diminuant drastiquement les investissements, en abandonnant des projets, en stoppant des constructions et en tentant d’augmenter la capacité de désendettement et donc de réduire sa durée. Une politique qui est d’ailleurs décriée par les mêmes, quand elle est appliquée au niveau départemental ou national.
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