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Dans nos boîtes, sur un quatre pages en papier glacé : La lettre d’informations de Pascal Beaudet maire d’Aubervilliers.

Rien de nouveau sur la première page : il s’agit encore des dotations de l’état en baisse. Nous avons suffisamment évoqué cette question dans ce blog pour y revenir de nouveau. Les arguments sont toujours les mêmes. Pour faire plus gros, on donne le chiffre des diminutions sur trois ans et pas un seul chiffre sur l’augmentation des dotations de solidarité. Avec pour résultat une subvention plus importante que l’an dernier.

Toutes les réalisations annoncées : construction du groupe scolaire du Port Chemin Vert, travaux dans les écoles, ouverture des classes sur Vallès Varlin, foncier du sixième collège étaient déjà annoncées et  dans les tuyaux de l’ancienne municipalité. La seule nouveauté concerne la construction de cinq classes au Landy dans un centre artisanal. Une opération financière coûteuse déjà expliquée ici : un bail de 18 ans de location à fonds perdus et des travaux d’un montant de près de 2 millions d’€. Comme l'avait dit Jean-Yves Vannier au conseil municipal, au moins avec un PPP ( Partenariat Public Privé), à la fin des versements la ville devenait propriétaire des locaux. Ce qui ne sera pas le cas ici.

Pour les pages 2 et 3, on pourrait s’attendre à des informations sur les projets en cours ou à venir et  sur les réalisations faites depuis plus d'un an.

 Rien de tout cela.

 Il s’agit en fait d’un tract politique axé sur une seule idée : attaquer le gouvernement actuel avec pour seul mode de fonctionnement l'incantation.

Nous avons droit à un remake de la page un en ce qui concerne les subventions de l’Etat au cas où quelqu’un n’aurait pas encore compris.

Puis la mobilisation pour l’école et des demandes envers l’état en oubliant que les dix ans de droite ont sinistré l’école et qu’il va y falloir du temps pour revenir à une situation normale.

 Un appel pour la culture. Une phrase savoureuse : « Cette réussite dont la population est fière est menacée dans son existence. » Effectivement, l’abandon du projet Gondry, la fermeture de l’espace Fraternité, la réorientation de l’Embarcadère, l’abandon des temps d’activités périscolaires sont dus à des choix de la municipalité qui applique une orthodoxie budgétaire qu’elle reproche à l’état d’appliquer également.

Nous avons droit de nouveau à un couplet sur la disparition du centre de radiothérapie de la Roseraie et sur la fermeture de la Poste de la Villette.

Il y manque toutefois une autre demande : l’arrivée du métro pour 2017. Notre maire aurait-il enfin compris que des pétitions et des délégations ne peuvent faire avancer plus vite les travaux. A t-il réalisé qu’il ne s’agissait pas d’un problème financier mais bien de problèmes techniques rencontrés par les délégataires des réseaux: gaz, téléphone, eau, fibre, etc. et par la RATP?

Alors, même si certaines demandes peuvent être légitimes, que penser d’une municipalité qui passe son temps à renvoyer les responsabilités ailleurs. La population attend autre chose. Rappelons à Pascal Beaudet qu'il est le maire de tous les albertivillariens et non de ses seuls électeurs.

Pour ceux qui auraient encore en tête les lettres du maire précédent qui déclinaient tous les projets accomplis, c’est le jour et la nuit.

Mais ne désespérons pas, la page 4 nous informe des visites du maire sur le terrain. Huit visites, pas une de moins, avec les citoyens volontaires pour suivre la nouvelle démarche quartier. Autoproclamés puisque l’élection d’un président parmi les habitants a été abandonnée. La démocratie avance !

Mais, si nous avons un peu de mémoire, il nous semble que des visites de quartier avaient déjà eu lieu l’an dernier avec les services. Nous en attendons encore les résultats ! Mais ne boudons pas notre plaisir, cela nous permettra sans doute de voir le maire et ses adjoints car il est toujours très difficile de décrocher des rendez-vous en mairie.

Pour le bilan de ces visites de quartier, ce sera donc…

(A suivre...)