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13 novembre 2015

La violence dans les tribunes du mois de novembre

Après la tribune de Jean-Jacques Karman concernant l’Ecole Auto Plus, penchons-nous sur celles des autres groupes.

Tout d’abord un détail qui nous avait échappé. Le groupe communiste s’est appelé d’abord, lors des premières tribunes politiques en septembre 2014, soit quatre mois après l’élection, Groupe des élus communistes et apparentés, progressistes et citoyens. Cela a duré deux mois. A partir de novembre 2014, il s’est appelé jusqu’à maintenant : Groupe des élus communistes, progressistes, écologistes et citoyens. Le rajout du qualificatif écologiste s’imposait-il ? Peut-être une demande de Jean-François Monino, nostalgique de son ancien parti ? Quand nous voyons ce que la majorité municipale a voté comme engagements pour la COP 21 (voir sur ce blog), nous sommes en droit de nous interroger sur la légitimité de la présence de cet adjectif qui ne qualifie rien.

Trois tribunes évoquent la violence qui a été à l’origine de la mort du jeune Fossary Sahna. Celle de Sofienne Karoumi, pour le groupe communiste…etc., dénonce, bien entendu sincèrement, cet acte barbare.   Mais que vient faire dans l’analyse de ce fait dramatique, la discrimination sociale ? Pourquoi évoquer une fois de plus la baisse des subventions ?

Roland Ceccotti, dans la tribune du groupe Ensemble et citoyen, lui aussi cherche des réponses tout en accusant « certains » de renvoyer « dos à dos les auteurs ». Nous aurions aimé comprendre ce qu’il entendait par là .De quelles violences parle-t-il. Quels auteurs évoque-t-il ?

 D’autant plus que la suite de la tribune n’apporte aucune explication à ce jugement. On y retrouve tous les faits d’actualité de la planète mélangeant sans discrimination, des sujets assez éloignés les uns des autres.

Nos y retrouvons: la chemise et les licenciements à Air France, la Palestine où la violence est due à la colonisation et à l’absence de reconnaissance d’un Etat.  Les réfugiés victimes des politiques des pays riches qui seraient à l’origine des guerres. Cette violence qui a tué Fossary serait due aussi aux difficultés et à l’exclusion sociale. Tout cela semble un peu court comme analyse mais le nombre de signes de chaque tribune oblige certainement à faire simple, voire simpliste.

Roland Ceccotti conclut en écrivant : Ce sont toutes ces questions qu’il faut se poser ». Bien.  Mais pour l’instant, ce sont surtout ses propres réponses qu’il nous apporte.

La troisième tribune qui parle de violences est celle de Nadia Lenoury du groupe UMP-Modem. Sans grande surprise, nous avons droit à une analyse toute en nuances. Après avoir évoqué la mort dramatique d’un jeune homme sauvagement assassiné à Pantin. Bien évidemment, elle  évoque Fossary Sahna qui habitait les quatre chemins. Mais pourquoi ne pas lui avoir donné son identité ?

Suivi par un autre fait divers tragique, ce garçon de sept ans poignardé par un déséquilibré pour arriver à une ville vandalisée, excusez du peu, par des personnes malveillantes. Là aussi, pas de noms. Ce petit garçon s’appelait Lucas et habitait Joeuf en Meurthe et Moselle. Ne pas nommer les personnes ou les lieux permet dans l’esprit du lecteur une généralisation qui sert le discours sous-entendu.

Rappelons à Nadia Lenoury que le nombre de crimes est plutôt en baisse et que près de 80% d’entre eux, ils se passent dans la famille de la victime. Pour information, le nombre de crimes et délits en France baisse régulièrement depuis 2002, passant de 68.9 pour 1000 à 54.6 pour mille en 2012. C’est certes un chiffre élevé mais qui relativise les propos de cette tribune.

La ville qui aurait été vandalisée s’appelle Moirans dans l’Isère et a vu une trentaine de  voitures brulées et une voie ferrée bloquée par des gens du voyage qui souhaitaient que deux des leurs emprisonnés puisse assister à l’enterrement d’un membre de leur famille. Même si tout cela est inadmissible, nous sommes loin d’une ville mise à sac.

Nous connaissons bien cette exagération des faits, dont les médias sont friands, dont Nicolas Sarkozy était coutumier, prétexte à la mise en place d’une politique encore plus répressive mais qui n’a jamais donné les résultats attendus.

Mais évidemment, nous sommes en période électorale et la tribune se conclut par un appel au vote destiné aux électeurs qui auraient une mauvaise mémoire et qui auraient oublié les mauvais résultats de Sarkozy en matière de sécurité publique sans parler de la baisse du nombre de policiers durant son quinquennat.

Pour les autres tribunes, ce sera…

(A suivre...)

 

 

 

 

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