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18 décembre 2015

Dernier conseil de l'année

 

Ce conseil semblait plutôt consensuel. Les délibérations se succédaient pratiquement toutes votées à l’unanimité. A part quelques abstentions, de l'opposition de gauche sur la convention des Séniors –nous y reviendrons-, de l'opposition de droite sur le reversement du montant des PV à Plaine Commune, obligation légale pourtant. Quelques questions çà et là d’Evelyne Yonnet, de Benoît Logre, de Damien Bidal  mais pas de  long débat.

 Le maire, certainement pressé de ne pas faire durer ce conseil, s’appliquait à éviter les débats renvoyant les élus de l'opposition  au chef du service pour monsieur Bidal qui voulait des précisions sur les subventions aux associations et à faire part de ses remarques par écrit pour Evelyne Yonnet qui souhaitait intervenir sur le Projet Educatif du Territoire dans le cadre de la délibération sur l’école Chné’Or.

Peut-être que le maire comprendra un jour que le conseil municipal est le seul lieu institutionnel où l’opposition peut s’exprimer. Cela s’appelle la démocratie. Les questions des élus de l’opposition appellent des réponses politiques que ne peut donner un chef de service. Réponses que doivent et peuvent entendre élus et public.

Avant l’appel des élus, Pascal Beaudet nous avait expliqué que le vote des conseillers métropolitains et territoriaux aurait lieu à la fin du conseil.

Les délibérations expédiées, c’est le cas de le dire, une pause fut décrétée. C’est alors, que l’on sentit brusquement monter la tension du côté de la majorité.

Après des discussions informelles  en dehors de la salle du conseil, la séance reprit et le vote commença.

Le vote des conseillers métropolitains, deux pour Aubervilliers, ne posa pas de problème particuliers et vit la victoire de Pascal Beaudet et Sophie Vally  avec 32 voix. Sachant que la majorité dispose de 36 voix,  un début de questionnement quant à l’origine des deux votes blancs et d’une abstention sachant qu’il y avait trois candidats : majorité, l'opposition de droite et l'opposition de gauche.

A contrario, le vote des trois nouveaux conseillers territoriaux  pour Plaine Commune, devenu établissement public territorial, s’annonça houleux. Le vote

Sophie Vally demanda la parole pour proposer une deuxième liste de la majorité expliquant que suite au refus de voir un représentant de la société civile figurer parmi les trois candidats, la décision avait été prise de ne pas soutenir la liste proposée et appela à voter pour cette nouvelle liste avec Guillaume Sanon en tête de liste..

Jean-Jacques Karman, très contrarié, expliqua que cette liste « officielle » avait été composée avec un représentant de chaque groupe et se fit menaçant promettant qu’il y aurait de graves répercussions suite à cette manœuvre politicarde scandaleuse. C’est évidemment sa candidate, Leila Tlili, qui était en cause.

Cela nous permit d’apprendre qu’il n’y avait plus que trois groupes : le groupe PCF de Pascal Beaudet, la gauche communiste de Jean-Jacques Karman et le groupe ensemble de Roland Ceccotti. Exit le Parti de gauche…

 Il est vrai que Fethi Chouder ne semblait pas en grande forme ayant passé la soirée le nez dans ses chaussettes, lui si prompt à donner son avis sur tout et surtout son avis. Benoît Logre demanda au maire si effectivement, il n’y avait plus que trois groupes. Ce fut confirmé ainsi que l’incidence sur les tribunes politique d’Aubermensuel. Toutefois, nous ignorons les raisons de la disparition de ce groupe du Parti de Gauche.

Seraient-elles liées à ces élections territoriales dont ils auraient été exclus expliquant la présence de Nordine Kadouri sur la liste « dissidente ». Autre hypothèse : le retrait de certains de ses membres qui entraîneraient mathématiquement sa disparition. Ou encore, Nordine Kadouri aurait choisi de changer de groupe ?  L’avenir nous le dira certainement.

Fathi Tlili prit lui aussi la parole pour s’en prendre violemment à Sophie Vally l’accusant de ne représenter qu’elle-même et de ne pas parler au nom d’un groupe. Il est vrai qu’il avait de bonnes raisons de défendre la liste « officielle » puisque c’est sa propre fille qui risquait de faire les frais de cette opposition.  Vous avez dit népotisme ?

 Effectivement, le vote qui suivit, le maire ne souhaitant pas de débat comme à son habitude, vit l’élection de deux membres de la liste PCF-GC-Ensemble : Sandrine Lemoine et Roland Ceccotti avec 21 voix et la tête de la liste « frondeuse » conduite par Guillaume Sanon avec 13 voix. La liste PS obtenant 8 voix. Il y eut 3 blancs et nuls.

 La troisième personne de la liste officielle, Leila Tlili, représentante de la Gauche Communiste, se retrouva donc éjectée du fauteuil promis de conseillère territoriale au profit de Guillaume Sanon de la liste « dissidente », représentant de la société civile.

Heureusement, les temps ont changé. A d’autres époques, certains se seraient retrouvés au Goulag pour ça. Reste que les menaces de Jean-Jacques Karman, si elles se confirment (on a entendu parler de suppression des délégations)   risquent de compliquer de beaucoup la gestion de la majorité municipale.

Suspense, les 13 votants pour la deuxième liste constitueront ils un nouveau groupe ? Le vote étant secret, aurons-nous les noms de tous ces « frondeurs » ?

 

 

Ce sera donc…

(A suivre...)

 

 

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Commentaires
C
Suite à ce brillant cafouillage, digne d'une comédie de Guignol, le maire a annoncé sa démission en bureau municipal.
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M
Vous traitez avec sympathie cet épisode au conseil municipal... C'est tout à votre honneur parce que manifestement sur le site du PCF la tonalité est tout autre. J'ai copié le message suivant avant qu'il ne soit censuré... <br /> <br /> Sauf que c’est très ennuyeux de voir quelqu’un* se rallier à une formation politique, faire voter pour lui (elle) pour les départementales puis pour les métropolitaines et à peine élu(e) conseiller(e) métropolitaine, appeler à voter contre une liste présentée par son propre groupe, et ce en plein conseil municipal. Et apprendre à cette occasion qu’il y aurait peut-être (encore) un groupe de plus dans la majorité municipale.<br /> <br /> <br /> <br /> Objectif atteint puisqu’il fallait absolument éliminer la troisième conseillère communautaire potentielle, en l’occurence Leila Tlili qui ne faisait pas l’unanimité...<br /> <br /> <br /> <br /> Mais à quel prix...<br /> <br /> - un enième groupe dans la majorité même si le PG a semble-t-il disparu, ce qui pour le pluralisme n’est pas forcément très bon.<br /> <br /> - un règlement de compte sans nom en plein conseil municipal qui fait désordre et provoque une grave crise de confiance.<br /> <br /> - et surtout un maire qui sort affaibli de la manoeuvre, puisque sa liste obtient 21 voix seulement...<br /> <br /> <br /> <br /> Etait-ce là l’objectif ? Je n’en suis pas convaincu mais à jouer avec des parrentis-sorciers, voilà ce qui arrive.<br /> <br /> <br /> <br /> *Il s’agit de Sophie Vally, adjointe au maire, conseillère métropolitaine, conseillère départementale remplaçante, et conseillère de l’établissement public qui remplace Plaine Commune.
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