Tribunes de mars

Tribunes de Mars

Nous commencerons aujourd’hui par Jean-Jacques Karman. Sa tribune contient tellement de contre-vérités qu’il nous faut ici les contre-dire.

Il commence par la baisse des dotations de l’Etat qui avoisine les 2 M€ cette année pour un total cumulé de 18 M€ sur 5 ans. Tout cela est vrai mais comme l’an dernier, il ne sera pas fait mention des hausses des autres dotations. Rappelons que pour 2015, le total cumulé des dotations (avec les plus et les moins) était supérieur au total de 2014. Dès que le montant des dotations – autres que la Dotation Globale de Fonctionnement- sera connu, il est évident que Jean-Jacques Karman s’empressera de ne pas en parler.

Jean-Jacques Karman poursuit par un chiffre qu’il aime bien : le 30. Il l’a d’ailleurs utilisé lors du dernier conseil municipal en évoquant la hausse des impôts de Jacques Salvator : 30% d’après lui. Profitons de cette occasion pour lui dire qu’il a faux dans les deux cas.

Prenons la masse salariale. De 2008 à 2014, les augmentations successives ont été de  23,1 %. De 2001 à 2008, en enlevant l’année 2003 qui a vu une réduction importante due au transfert d’une partie du personnel à Plaine Commune, l’augmentation cumulée est de 23%. Ex aequo. Nous pouvons signaler toutefois que les quatre années pendant lesquelles notre maire-adjoint aux finances était Jean-Jacques la masse salariale a subi une augmentation de 19,6%.

Son autre argument consiste à dire que ces augmentations (celles de Jacques Salvator) n’ont pas profité aux employés, suggérant ainsi que d’aucuns s’en seraient mis plein les poches. Il a dû oublier les augmentations de tous, dues à l’alignement d’Aubervilliers sur le régime indemnitaire de Plaine Commune. En revanche, il n’a certainement pas oublié les emplois d’avenir qu’il dénonce par ailleurs. Ne sont-ce point des employés ? Les jeunes concernés apprécieront…

Autre sujet, les impôts locaux auraient augmenté de façon exceptionnelle pendant la mandature précédente passant du moins cher au  plus cher du 93. Mais où  va-t-il donc chercher des arguments pareils ? Il lui suffisait de lire la dernière note transmise à tous les élus pour le conseil municipal sur le débat d'orientation budgétaire dans laquelle figurait un très joli tableau dans lequel on pouvait apprendre que les valeurs locatives à Aubervilliers étaient les plus basses de tout le département. D’un tiers par rapport à la moyenne. Mais sans tenir compte de cela, il accuse l’augmentation des impôts de 30 % pendant le mandat de Jacques Salvator qui serait la cause de la hausse des impôts locaux.  II  a dû oublier qu’il a voté tous les grands projets : groupes scolaires, conservatoire, etc.,  qui ont entraîné ces nécessaires augmentations des ressources fiscales. Sur ce point, rappelons les deux seules augmentations décidées par la précédente municipalité. Une première en 2009 de 14,7 % et une deuxième de 4,9% soit un total de 19,6%. Loin des 30% répétés à l’envi par Jean-Jacques Karman.

Autre approximation importante. Le nombre d’élèves qui correspond aux nouveaux logements. Pour Jean-Jacques, c’est un enfant par logement. Hélas pour lui et tant mieux pour les constructions d’écoles, depuis les livraisons de logements neufs de 2008 à ce jour, la moyenne du nombre d’enfants a oscillé de 30 à 40 pour 100 logements. Ce qu’a d’ailleurs confirmé Meriem Derkaoui lors du dernier Conseil Municipal.

Autre lubie de Jean-Jacques Karman : l’objectif de voir Aubervilliers passer à 100 000 habitants. Cela n’a jamais existé. Mais ce fut un argument très employé durant les campagnes électorales afin d’effrayer les citoyens. Et si cela marche, pourquoi s’en priver ?

 Ce qui est vrai, c’est que les « chalets de vente » devant le square Stalingrad n’y sont plus. Mais ils ont été dispersés dans la ville. C’est moins voyant.

 A ce sujet, nous aimerions  savoir précisément quelle est la politique suivie ?

Plus aucune accession à la propriété et construction uniquement de logements très sociaux comme nous avons pu l’entendre ?

Abandon de tous les projets annoncé  alors que nous voyons aujourd’hui et depuis 2014 tous ces projets se poursuivre ?

Poursuite du P.L.H communautaire qui définit le nombre de logements à construire ou non-respect de celui-ci qui fut pourtant voté à l’unanimité ?

En ce qui concerne la dette, rappelons à Jean-Jacques, que le P.P.P doit être intégré dans la dette et non comptabilisé à part. Rappelons-lui aussi qu’il l’a voté. Rappelons-lui aussi que cela était nécessaire puisqu’aucun projet de nouvelle école n’était prévu à l’arrivée des socialistes et qu’il fallait aller vite. Ce qui n’est plus le cas actuellement puisque le prochain groupe scolaire qui devrait ouvrir ses portes en septembre 2016 a vu son projet éclore en 2013. Pour justifier son propos il évoque les 13 années nécessaires pour amortir le prix de ce groupe scolaire. Mais ce n’est rien pour un bâtiment qui doit durer au moins cinq fois plus !

Remercions Jean-Jacques pour nous avoir donné autant de blé à moudre !

Pour les autres tribunes, ce sera donc…

(A suivre...)