4 ème de couverture
Une quatrième de couverture intéressante et riche d’enseignements.
Qu’y voit-on ? Pour ceux qui ont connu les billets de 100 Francs, ils y verront dans cette image, pixélisée et colorée artistiquement, la liberté guidant le peuple sur une barricade.
Cette page détournée d’un tableau de Delacroix inspiré par la révolution des Trois Glorieuses les 27, 28 et 29 juillet 1830 représente les parisiennes et parisiens se soulevant contre Charles X (qui avait décidé de gouverner par ordonnances… De revenir sur la liberté de la presse entre autres).
En se penchant un peu plus sur ce détournement, nous nous apercevons que cette dame brandissait, non plus le drapeau tricolore mais le symbole du métro représenté par un M majuscule Jaune un peu semblable à l’enseigne du marchand de hamburgers bien connu.
Diantre ! Et contre quoi ce tract était-il censé lutter ? Quel était cet objectif qui nécessitait cette allusion historique ? La réponse a de quoi nous laisser pantois : une mobilisation générale contre des difficultés techniques rencontrées par les constructeurs du métro.
N’y a-t-il pas d’autres combats à mener que de lutter contre des problèmes techniques ? En quoi un rassemblement place de la mairie à 11h ainsi qu’un voyage en car vers Paris au siège de la RATP, aideraient-ils les techniciens à trouver une solution? Comment une réunion publique en mairie le même jour à dix-huit heures serait-elle d’une quelconque utilité pour résoudre ces difficultés.
Nos concitoyens ont du mal à comprendre cette débauche de moyens et se demandent en quoi ils seraient méprisés comme l’a dit Meriem Derkaoui.
D’autant plus, qu’en regardant vers le passé, certains se rappelleront que nous avions eu droit juste après les municipales, suite à un retard de deux ans annoncé pour la livraison des stations Aimé Césaire et mairie d’Aubervilliers, aux mêmes mots d’ordre, rassemblements, manifestations dont on s’aperçoit aujourd’hui, que tout cela n’avait rien fait avancer !
Là aussi, il s’agissait de problèmes techniques des opérateurs des réseaux : gaz, électricité, eau, etc. et aux difficultés dues à la nappe phréatique. Une explication prémonitoire.
Les observateurs attentifs de cette quatrième de couverture auront remarqué un autre détail qui a son importance. Dans le tableau de Delacroix, cette citoyenne manifeste à gorge déployée, si nous pouvons nous permettre cette expression. Malheureusement ou heureusement, c’est selon, cette belle personne s’est vue recouverte d’un bandeau lui servant de soutien-gorge. Sommes-nous comme certains pays qui refusaient les billets de 100 francs pour des raisons de pudeur ? Faut-il décrocher ce tableau qui orne toujours le musée du Louvre à Paris ? L’artiste qui a réalisé cet appel à la mobilisation a-t-il choisi de lui-même l’emplacement du bandeau ou a-t-il été victime de censure ? Ces deux suppositions nous posent question.
Dernier point : le détournement de notre devise nationale : liberté, égalité, et …mobilité en lieu et place de la fraternité dont nous avons pourtant bien besoin à Aubervilliers. Chacun jugera.
Pour ceux qui ne connaitraient pas ce tableau, ci-dessous le lien internet.
Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance d’avoir le numéro d’avril d’Aubermensuel.
https://fr.calameo.com/read/000725762414564a48f2f?view=slide
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