C'est fini !

Après l’usine du film amateur, l’espace Fraternité, les logements gérontologiques des Quatre Saisons, la spécificité de l’embarcadère, voilà encore un renoncement.

L’internat de réussite éducative de Bury, nommé aussi internat d’excellence, vit ses derniers jours. Aucun enfant d’Aubervilliers n’y sera inscrit l’an prochain pour la rentrée scolaire de septembre 2015.

Alors qu’il était question d’en doubler la capacité, les financements de l’état ayant été actés, nous assistons à une fermeture définitive sans aucune concertation, sans demander leur avis aux principaux intéressés, les enfants qui y sont passés, les personnels qui y ont travaillé, les parents des enfants qui ont été accueillis pendant ces dernières années.

Rappelons que les candidatures, qui pour l’essentiel étaient proposées par les enseignants, étaient soigneusement étudiées par des commissions adéquates composées de professionnels de l’éducation, de personnels spécialisés et d’assistantes sociales. Rappelons aussi que les résultats obtenus étaient excellents et permettaient à une grosse majorité de ces pensionnaires d’accéder ensuite aux internats d’excellence comme celui de Sourdun.

Rappelons que ce magnifique site de Bury avec son bâtiment principal que les enfants appellent le château et son magnifique parc de près de quinze hectares appartient à la ville et restait vide en dehors des vacances scolaires.

Rappelons que ce fonctionnement d’un  internant  public, dit d’excellence, mélangeant écoliers et  collégiens, était une première en France.

Quelles sont les raisons de cet abandon en pleine montée en puissance. N’y aurait-il plus d’enfants répondant au profil recherché : un fort potentiel  mais des conditions de vie ne permettant pas de le réaliser ? Non, bien entendu.  Un retrait de ce projet de la part de l’Etat ? Non, car des financements étaient prévus pour l’agrandissement. Alors quoi ? Apparemment, uniquement le coût pour la ville jugé trop élevé  par nos élus.

Nous avons pourtant entendu dire à plusieurs reprises par Pascal Beaudet que ce qui fonctionnait bien serait poursuivi.

Des paroles mais pas d’actes. Les citoyens apprécieront…

Cela nous rappelle la phrase d’Abraham Lincoln :

« Vous trouvez que l’éducation coûte cher ? Essayez donc l’ignorance ! »

Pour les prochains renoncements, ce sera donc malheureusement…

(A suivre...)